8 - Une transition juste pour tous

La lutte pour une transition juste de la mode menée par les travailleurs est intersectionnelle. La discrimination et l’exploitation sont façonnées par de multiples formes d’oppression, notamment le sexe, la sexualité, la caste, la race, le lieu d’origine, la maternité et la grossesse, la religion ou les croyances, le handicap - et plus encore. Les travailleurs à domicile, les migrants, les travailleurs en foyer et les travailleurs informels sont également confrontés à des défis et à des formes d’exploitation différents de ceux des autres travailleurs.

Ces facteurs se combinent pour produire différentes formes d’exploitation et de discrimination à l’encontre des travailleurs et des militants. Les gens peuvent être confrontés à des barrières linguistiques, à un accès réduit à l’éducation, aux réseaux de soutien et à la protection sociale. Les groupes marginalisés peuvent également être victimes de harcèlement et être victimes de discrimination juridique et de salaires inférieurs. Ces facteurs affectent directement la capacité des gens à agir, à s’exprimer par crainte de représailles ou à faire preuve de résilience face aux changements environnementaux.

Les marques de mode peuvent brosser un tableau rose de leurs politiques de diversité et d’inclusion, mais elles tirent profit de la dynamique d’exploitation et de la marginalisation des différentes identités et cultures.

Il est nécessaire de recueillir plus de données sur la façon dont ces facteurs croisés augmentent les effets néfastes du changement climatique et écologique, qui seront pires si la transition est menée par le pouvoir des entreprises.